mercredi 16 juillet 2014

De la Volonté de puissance

Cette notion de Nietzsche n'est pas seulement aspiration à dominer mais tout pouvoir, même modeste, que nous acquérons, est une source de plaisir : maîtriser une technique, acquérir une capacité, pratiquer un art quelconque, sont des sources du sentiment de notre pouvoir. Cela exige de nous des sacrifices, une domination complète de nous même jusqu'au dépassement de soi même, l'un des thèmes privilégiés de Nietzsche que l'on retrouvera dans la figure du surhomme.
Un guerrier et un artiste expriment également par leurs activités une volonté de puissance. Certes, le barbare est une forme brutale et stupide de volonté de puissance, mais c'est bien un sentiment de son propre pouvoir qui le motive. L'artiste n'en est de ce point de vue qu'une forme plus raffinée, plus haute, car créatrice.
Il y a une gradation entre la réalité la plus frustre de l'Homme (la barbarie) et la culture. Ce sentiment de puissance est un phénomène naturel, c'est la même tendance dans la barbarie ou la culture bien qu'elle puisse prendre des formes différentes liées à l'éducation des instincts.
Partout où il y a du vivant, on trouve de la volonté de puissance. Cette notion découle de notre instinct de vie qui nous fait agir et réagir de manière spontanée.
Comme tous les animaux l'Homme a pour but premier de perpétuer l'espèce du mieux possible selon sa volonté de puissance qui lui permet d'avoir les meilleurs partenaires, tout le reste n'est qu'un ensemble de constructions mentales.
Dans notre société moderne la mesure de la volonté de puissance est l'argent, ce qui fait que nous sommes passés de la guerre physique à la guerre économique, le principe étant le même. Le barbare primitif est devenu un barbare moderne dans notre monde dit civilisé.
Pour tempérer ce monde notre seule possibilité est d'agir dés l'enfance sur les instincts par une éducation appropriée afin de " transformer en paisible herbivore le redoutable prédateur qui sommeille en nous ", selon A. Schopenhauer.

vendredi 6 juin 2014

Pourquoi la Philosophie.

Philosophie : étymologiquement c'est aimer la sagesse.
Chercher à comprendre notre monde si étonnant.
Pourquoi ? comment ? la première question dépasse notre entendement, au risque de s'égarer dans des mythes plus ou moins religieux. La seconde question, comment, est plus à notre portée. C'est à celle ci que la philosophie permet de comprendre. C'est en quelque sorte découvrir les "règles" du jeu de la vie et de la mort, en essayant de dominer nos instincts d'animaux pour éviter d'être des "bêtes".
Eviter les illusions et surtout les tourments qui les accompagnent (A. Schopenhauer) .
Acquérir de la sagesse par la voie du milieu en toutes choses.
Lever la tête, voir loin afin d'essayer de survoler le sillon de glaise que peut être la vie.

mardi 6 mai 2014

Comprendre la nature humaine.

L'homme est un animal métaphysique.
Il est d'abord un animal : mammifère primate omnivore qui a comme but premier de perpétuer l'espèce du mieux possible selon son degré de dominance ou "volonté de puissance" (F. Nietzsche) ce qui définit son "vouloir vivre" (A. Schopenhauer), afin d'avoir les meilleurs partenaires.
Métaphysique (après la physique) car il a des aspirations spirituelles étant conscient de sa présence sur la terre à la différence des autres animaux.
Ses aspirations spirituelles ou existentielles dépendent de sa culture, de son environnement, son éducation, son imaginaire...et forment un ensemble de constructions mentales.
La volonté du monde est unique (par la reproduction) en dépit de nos représentations. Le meilleur exemple est l'amour qui est en fait la représentation mentale de la sexualité animale (volonté du monde). Le tout est d'essayer d'avoir de bonnes constructions mentales et d'accepter son animalité.
Pour aller plus loin : "Le monde comme volonté et comme représentation" d'Arthur Schopenhauer dans une lecture non pessimiste mais réaliste.

mercredi 30 avril 2014

" La Voie " , livre d'Edgar Morin.

La Voie , pour l'avenir de l'humanité. Edgar Morin.

"L'humanité est aujourd'hui à la croisée des chemins : la mondialisation, sous l'emprise du capitalisme financier, a révélé sa fragilité tandis qu'on assiste à la montée des périls : conflits ethniques, religieux et politiques, dégradation de la biosphère, accroissement des inégalités et de la misère à l'échelle de globe. Cette voie est donc sans issue.
Dans ce livre Edgar Morin propose d'explorer une autre voie, seule à même de nous permettre de retrouver une cohérence, un sens et un avenir. Elle passe par une multitude d'initiatives d'ores et déjà mises en œuvre aux quatre coins du monde, mais qui sont encore isolées et invisibles.
Comment fédérer dans une voie nouvelle les voies de la réforme de l'éducation, de la réforme écologique, de la réforme politique, de la réforme économique, des réformes de société et des réformes de vie ? Ce livre propose une utopie concrète à l'horizon de nos actions qui fait plus que sembler désirable. Elle s'impose comme une urgence indispensable."

Collection Pluriel pour 9 Euros...

lundi 28 avril 2014

Emil Cioran (1911-1995).

" Quelle malédiction a frappé l'occident pour qu'au terme de son essor il ne produise que ces hommes d'affaires  , ces épiciers , ces combinards aux regards nuls et aux sourires atrophiés , que l'on rencontre partout , en Italie comme en France , en Angleterre de même qu'en Allemagne ? Est-ce à cette vermine que devait aboutir une civilisation aussi délicate , aussi complexe ? Peut-être fallait-il en passer par là , par l'abjection , pour pouvoir imaginer  un autre genre d'hommes."
Histoire et Utopie (1960).

De la vérité.

La vérité n'existe pas ou si peu, il n'y a que des points de vue ou perspectives d'où l'on se trouve. Ce qui est vrai chez nous ne l'est pas ou n'existe peut être même pas à l'autre bout du monde.